Zawiya Shaykh sidi Ibrahim al-Bassir – Beni ‘Ayat – Maroc (Histoire sa naissance)

Celle-ci est l’histoire (en brève) de la naissance du Zawiya Shadhiliyya-Darqawiyya de Sidi Ibrahim Bassir (r.a.) a Beni ‘Ayyat – Maroc, et des suivants Shaykh qu’elles l’ont dirigé jusqu’à les nos jours. Qu’Allàh récompense Ses Wali avec les meilleurs des récompenses, amin
assalamu ‘alaykum
Umar

« ZAWIYA SHAYKH SIDI IBRAHIM AL-BASSIR »
à Benì ‘Ayàt [Maroc]

Le Taçawwuf Ad-Darqàwiyya As-Shàdhiliyya

écrit par Sidi Abdel Mughith Bassir
ibn Shaykh Sidi Mustafà Bassir
26 Rajab 1427 (21/08/2006)

Document en langue italienne et française par :
Zàwiya Bassiriyya-Darqawiyya-Shadhiliyya

[Italia – Verona – Maggio 2009]

Le Shaykh Murabbi al-‘Arif bi-Llàhi sidi Ibrahim El-Bassir (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde), fondateur de la Zawiya de Benì ‘Ayàt, s’est éteint en 1945 (1364 de l’Hégire).
Administrativement, cette Zawiya est du ressort de la préfecture de Azîlâl; elle est située à une distance de 83 km de cette dernière et à 33 km de la ville de Beni Mellal : au pied du Moyen Atlas, elle est accessible par la route principale qui relie Beni Mellal à la ville de Marrakech.

Le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) appartient à une grande famille très connue pour sa piété et sa sainteté dans toute la région de Sâqiyat Elhamrâ, et en Mauritanie, au Soudan et au Sousse, où elle a bâti plusieurs Zawiyas. Le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir est un descendant de la famille El-Bassir issue des tribus de Erreqîbât, et précisément de la branche Almoadhinîne apparentée à Ali ben Ahmed Erreqibî.

Pendant les périodes de sécheresse et de colonisation, cette noble famille se déplaçait souvent. Leurs Zawiyas sont connues à Marrâkech, Rahâmniah, Casablanca, Benî Meskîne et Qasbat Ezzîdâniyah. Elle s’est finalement installée à Benì ‘Ayàt où elle a construit la Zawiya connue actuellement sous le nom de « Zawiya Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir »

Le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) a tout d’abord été connu dans la région de Sâqiyat Elhamrâ, puis en Mauritanie et au Soudan, depuis l’année 1878/1296 H, en tant qu’étudiant en science religieuse exerçant parfois le métier de commerçant. Il fréquentait les gens pieux et réputés pour leur sainteté.

Dès son plus jeune âge, le souci majeur du Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir était de subvenir aux besoins de sa famille dont la seule ressource provenait de donations, n’ayant ni terre, ni biens. Cette situation l’incita à se lancer dans le commerce… ainsi, en 1890/1308 H, il acheta des tissus à crédit auprès des commerçants de la ville de Hachtouka (située au sud du Maroc) pour les revendre à Chanquit (Mauritanie). Mais ce commerce ne prospéra pas : très généreux, il reversait tout aux pauvres. Après cette première expérience commerciale, il se dirigea au Soudan où il rencontrera un Shaykh dénommé sidi Mohammed El-Mojtaba.

Durant son périple, et à Chanquit, le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir fréquenta plusieurs savants [oulémas] des plus éminents, parmi lesquels le Shaykh Oueld Hommâni Elghilâlî et sidi Oueld Souidet el-Mok’ad [handicapé]. Ses serviteurs le déplaçaient dans un panier pour lui permettre de dispenser neuf cours [durùs] par jour. Ce Shaykh rapprochait de lui sidi Ibrahim et, pendant plus de deux ans, le fit assister à toutes ses réunions publiques et privées. De la compagnie de ces savants, il tira un grand bénéfice spirituel, mais abandonna tout idée de commerce et dépensa tous ses revenus dans la voie d’Allah.

Après cette période, le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir connut une notoriété dans la région du Sousse où il prit le wird Darqawi du Shaykh sidi El Hadj Ali ben Ahmed Ellighi (Essoussi), cette prise de wird lui ayant été recommandé par son père le Shaykh sidi Mbarek et son oncle le Shaykh sidi Mohammed El-Bassir (qu’Allah leur accorde Sa miséricorde). Dés leur première rencontre, ce Shaykh l’autorisa et l’affecta à l’apostolat [da’wa] dans la voie d’Allah, ayant perçu chez lui les conditions requises pour assurer cette mission. Le Shaykh El-Ellighi Essousi avait même pris soin de rédiger une lettre de recommandation à ce sujet.

Dans ce périple soufi, sa première destination fut la région de Asbouya où il réussit brillamment et parvint à former un groupe de disciples ayant à leur tête le chef El-Bachir Assouabi. Après cette période, le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir regagna Marrakech où, dans la région de Errmilah, il y construisit une Zawiya qu’il confia à son Shaykh sidi Elhaj Ali Ellighi (Essoussi), puis il se dirigea vers la région de Errahaminah -à proximité de la ville de Ibn Krir- pour y construire également une Zawiya, laquelle est toujours active.
Lors de ses voyages, le shaykh sidi Ibrahim était révéré et grandement visité par les pauvres, les riches, les savants et le commun ainsi que par les chefs des tribus tels le chef El Ayadi et le chef Abdessalam El Barbouchi.

En 1906/1325 H, sidi Ibrahim et ses compagnons arrivèrent dans la région de Beni Meskine ; il fonda une Zawiya à El-Bourouj où il resta quelques années à enseigner la religion et à appeler les gens à Allah.
Les circonstances spatio-temporelles ne permirent pas à Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir de se fixer dans un lieu déterminé, le colonialisme français n’ayant de cesse de le poursuivre. Dans ces circonstances difficiles, il dut se diriger vers Qasbat Ezzidaniyah, puis, en 1912/1331 H, vers la montagne où se trouvait la tribu Tezki. Avant que les colons n’occupèrent Dar Oueld Zidouh et Béni Mellal, sidi Shaykh Ibrahim émigra vers le Moyen Atlas, précisément « Irzane » de la tribu Ait Bouzid, puis vers le Ait Wayou, région montagneuse de Benì ‘Ayàt après que la tribu Ait Boujamaa lui proposa un endroit pour construire une Zawiya (en 1913/1332 H) ; il y resta sept ans pour enfin descendre s’installer dans la plaine de Benì‘Ayàt, cette région montagneuse étant difficile d’accès pour ses disciples. C’est en raison de cette difficulté que le Shaykh sidi Brahim avait construit la Zawiya actuelle qui porte son nom.

Son disciple, l’historien sidi Mohammed El Moukhtar Essoussi (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) dira de lui : « le grand Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir occupait une place éminente et remarquable parmi les maîtres soufis de son temps ; on a reconnu sa stature soufie et spirituelle et son désintéressement naturel pour ce bas monde [dunyà], n’accordant de l’importance qu’aux devoirs envers Allah. Il a réussi pleinement sa mission en ce domaine, et sans doute celui qui est prédestiné et qui a la capacité intellectuelle requise pour l’accomplir et qui en a eu le bonheur, est un homme d’exception dans tout ce qu’il entreprend. »
Depuis ce temps là, la Zawiya de Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir continue de prospérer à tous les niveaux, qu’il s’agisse de l’infrastructure urbaine de la Zawiya ou de la connaissance et de l’activité soufie.
Parallèlement à l’éducation et à la guidance accordée aux aspirants [mouridine] sur le chemin du Taçawwuf , Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir fonda une école coranique et scientifique pour enseigner le Coran aux enfants des musulmans ainsi que la jurisprudence religieuse selon le rite Malekite.

Dans toutes les régions où le Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir est passé et où il a laissé des Zawiyas, des disciples sont demeurés en relation étroite avec la dernière Zawiya construite à Benì ‘Ayàt. Jusqu’à aujourd’hui les mouridines visitent de temps à autre ce lieu et ce, chaque année, particulièrement en des occasions religieuses [mawssem] qui sont au nombre de deux : la première, les 17 et 18 du mois Rabiâ El Awal (troisième mois de l’Hégire), pour célébrer la naissance du Prophète [mawled] (salallahu’ alayhi wa salam) et la deuxième correspondant à la « nuit du destin » [Laylat El Qadr] au mois de Ramadan.

Les disciples de cette Zawiya se répartissent au Maroc: dans le Sahara marocain, parmi les tribus de Ait Ba’amran au Sousse, à Agadir, dans la région de Teznit, à Marrakech, Errahaminah, Doukala, Casablanca, Chaouia, Ouardighi, Tadla, Ait A’teb et parmi les tribus de Zayane. Ainsi les gens du désert ne connaissent cette Zawiya que sous le nom de « Zawiya El-Bassir », les gens au Sousse, sous le nom de « Zawiya Tadla », et ceux du nord et de la région du centre, sous le nom de « Zawiya Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir ».

• Shaykh sidi Elhaj Abdallah El-Bassir
Après le décès du Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir (en 1945/1364 H), son fils sidi Elhaj Abdallah El-Bassir (qu’Allah le prenne en Sa Miséricorde) prendra la relève. Ce dernier, né à Elakhçass dans la région du Sousse (1899/1317 H) fut élevé par son oncle, le grand wali sidi Mohammed El-Bassir. Auprès de lui, dès son jeune âge il apprit le Coran, puis plus tard, il prit le wird ; il le renouvela auprès de son père qu’il secondait dans la gestion des affaires de la Zawiya, principalement en son absence.

C’est grâce à sa patience et à son travail que cet homme à la piété exemplaire, réussit à préserver la mission de la Zawiya, et ce, même pendant les périodes les plus difficiles, notamment à la fin de la colonisation et au début de l’indépendance du Maroc. Très austère et scrupuleux dans ses habitudes et pratiques, il était connu et respecté par tous et en imposait par sa dignité ; ces prières étaient exaucées et il était gratifié de charismes [karamat] et du don de vision [ru’yâ].

Il était chef de délégation des notables du Sahara auprès du roi Mohammed V (qu’Allah ait son âme). Homme de confiance par sa piété et son excellent comportement, c’est l’ensemble de la tribu Reqibât appartenant à l’association des notables de Reqibât fondé en 1951 (1370 de l’Hégire) qui l’avait désigné pour les protéger et veiller à leurs intérêts dans toutes leurs affaires. Vu l’attention qu’il portait aux affaires concernant son pays et son peuple, les autorités coloniales le condamnèrent maintes fois à des peines d’emprisonnement et tentèrent à plusieurs reprises de l’assassiner.

Et malgré les circonstances difficiles qu’il endura, le Shaykh sidi Abdallàh (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) ne cessa d’orienter son effort pour assurer la subsistance des foqaras démunis, des étudiants de la Zawiya ainsi que des membres de sa famille dans le besoin ; il prit même le soin de rénover le lieu réservé aux invités. Tous ces éléments ne permirent pas au Shaykh sidi Abdallàh d’assurer plus d’activité liée au taçawwuf laissant les choses telles qu’à l’époque du Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir.

Shaykh sidi Mohammed El- Habib El-Bassir
Après le décès de Shaykh sidi Elhaj Abdallàh El-Bassir (qu’Allah lui accord Sa miséricorde) en 1965/1386 H, c’est son frère le Shaykh sidi Mohammed El-Habib Bassir (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) qui prit l’intendance de la Zawiya.

Le Shaykh sidi Mohammed Habib, né à Benì ‘Ayàt (1925/1344 H) fut élevé par son père et son oncle sidi Elhaj Abdallah (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde). Il apprit le Coran à l’école coranique de la Zawiya et étudia quelques notions en science religieuse à l’école de ben Krir, puis il rentra à la Zawiya où il prit le wird darqawi de son père et consacra son temps au service sincère des foqaras. Son père avait pressenti chez lui des signes de sainteté et de piété depuis sa petite enfance. Il était toujours humble, besogneux, veillant personnellement au nettoyage de la Zawiya et se tenant constamment au service des foqaras.

Le Shaykh sidi Mohammed El-Habib était un homme pieux, généreux, indulgent qui veillait à rassembler les tribus et les familles en différends, qui réconciliait les antagonistes, résolvait les contentieux et des prodiges [karamat] étaient rapportés à son sujet.

Par son travail acharné, il parvint à donner à la Zawiya une place remarquable. Il procéda à l’extension de la mosquée et participa aux assemblées des soufis marocains ; il se rendait dans toutes les régions où son père avait laissé des disciples, leur rendant visite.

Il appelait les gens à la voie d’Allah en insistant sur la nécessité d’être assidu à la prière et de fréquenter les assemblées d’invocation [dhikr’Allah].

Shaykh sidi Mohammed El-Mustapha El-Bassir
Après le décès de Shaykh sidi Mohammed Habib El-Bassir (qu’Allah lui accord Sa miséricorde) en 1988/1409 H, son frère le Shaykh sidi Mohammed El-Mustapha Bassir qui prit l’intendance de la Zawiya et, avec lui, la Zawiya connut un rayonnement sans précédent.
Né en 1940/1360 H), le Shaykh sidi Mohammed El-Mustapha Bassir, apprit le Coran à l’école de la Zawiya avant de regagner une école en sciences à Ibn Krir ; il étudia aussi à l’Institut Islamique de Tarodant et intégra la Mosquée de Ibn Youssef à Marrakech où il reçut, en 1962/1381 H, son certificat d’études primaires et secondaires. Il devint instituteur d’une école primaire de Casablanca.
Mais, vu la relation profonde qui le liait à son frère ainsi qu’à son Shaykh sidi Mohammed El-Habib (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde), il décida de s’installer auprès de son frère pour exercer son métier d’instituteur à l’école (Tanfarda) à Benì ‘Ayat, très proche de la Zawiya :

En 1978/1398 H, suite à une tentative d’assassinat sur sa personne qui lui laissa une grave blessure, il dut cesser cette fonction et prendre sa retraite anticipée. Par la suite, le Shaykh sidi Mohammed El-Mustapha Bassir (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) se consacra à l’éducation et à l’enseignement scientifique dans la Zawiya de son père

Il écrivit des livres se rapportant à l’histoire de la Zawiya et aux vertus de ses hommes, parmi lesquels :
– « Ennazr elyassir min menekibi zawiati âl El-Bassir fi Essâhra wa Sousse wa Beni’Ayât bel Maghreb » [Des qualités de la Zawiya de la famille El-Bassir au Sahara, au Sousse, à Benì ‘Ayàt au Maroc],
– « Elightibat bi-Zawiyat Shaykh sidi Ibrahim al-Bassir, bi Benì ‘Ayàt» [la satisfaction dans la Zawiya du shaykh sidi Ibrahim El-Bassir à Benì ‘Ayàt].
Il assura aussi le remplacement de son Shaykh dans la gestion des affaires de la Zawiya chaque fois que celui-ci lui demandait. Après le décès de son frère, c’est lui qui prit la succession.

Il s’empressa d’agrandir la mosquée ainsi que les lieux de la Zawiya réservés aux invités (hommes et femmes), de reconstruire en dur les logements des étudiants de l’école coranique et ordonna à ses disciples de bâtir des annexes à la Zawiya dans toutes les villes et campagnes. Il procède à la plantation d’arbres et de plantes diverses pour orner la Zawiya.

Il nomma des professeurs pour enseigner et éduquer les étudiants dans les différentes sciences. Malgré ses nombreuses occupations, il participait lui-même à l’enseignement et la gestion des affaires courantes de l’école. Il y construisit également une grande bibliothèque, laquelle contient des livres et des manuscrits très rares et précieux venant aussi bien d’Orient que d’Occident.

Concernant le Taçawwuf et l’éducation spirituelle, il eut un nombre important de disciples venant de tous horizons qu’il exhorta à pratiquer l’invocation d’Allah (dhikr) en permanence. Il leur recommanda également d’apprendre la jurisprudence islamique (fiqh), d’avoir la pureté de l’intention envers Allah et de s’enraciner dans Son adoration, attentifs à ne pas gaspiller leur temps dans les futilités. De plus, il leur conseilla de rester vigilant vis à vis des maladies de l’âme [ego- nafs ] et des ruses du démon le lapidé [shaytan errajim].

Grâce à sa science abondante, sa grande volonté, sa persévérance et son hospitalité, son appel à l’adoration fût entendu de l’Orient à l’Occident. Ainsi, il eut des disciples en France, en Italie, en Allemagne, en Belgique, au Canada, en Arabie Saoudite, en Syrie, en Jordanie, en Afrique du Sud, … Par ailleurs, des Zawiyas annexes furent construites dans certains de ces pays.

Il était reconnu pour sa piété dans ses pratiques religieuses obligatoires et surérogatoires ainsi que pour l’amour profond qu’il portait au Prophète (salallahu’ alayhi wa salam – paix et salutations sur lui). Cet amour le conduisit à écrire un livre en éloges au Prophète (salallahu’ alayhi wa salam).
Il fut un Shaykh « Jamali » [de beauté et de bonté] mais intransigeant quant aux limites des règles religieuses.

Il répondait aux invitations de ses disciples sans faire de distinction entre riches et pauvres. Il se rendit dans plusieurs pays d’Orient et d’Occident et participa à de nombreux rassemblements au Maroc et à l’étranger.

Sheikh Mulay sidi Ismail El-Bassir
Sheikh sidi Mohammad El-Mustapha Bassir s’est éteint le 6 septembre 2006 (1426 H) (qu’Allah lui accord Sa miséricorde). Son fils Sheikh sidi Ismail El-Bassir (né en 1972/1392 H) lui succèda et prit l’intendance de la Zawiya.

Ce dernier, intégré à l’école publique, était reconnu pour son intelligence et pour son assiduité. Son oncle Sidi Mohammad El-Habib (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) décelant chez lui des signes électifs, recommanda à son père le Sheikh sidi Mohammad El-Mustapha Bassir de le retirer de l’école publique et de l’intégrer à l’école de la Zawiya. Ainsi, il apprit le Coran par cœur et quelques sciences grâce à son père.

Fréquemment au service de son oncle et de son père (qu’Allah leur accorde Sa miséricorde), il oeuvrait avec sincérité, notamment en menant à bien les affaires courantes de la Zawiya du vivant de son père, le consultant et requérant son avis. La Zawiya est ainsi demeurée en état, active et prééminente à tous les niveaux.

Enfin, la Zawiya de Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir Ad-Darqawiyya As-Shadhiliyya est considérée parmi les Zawiyas les plus actives de notre époque, et parmi les exemples incomparables. Rattachant la modernité à ses racines, elle a peu de semblables dans le monde islamique.
Sa porte est toujours ouverte pour accueillir les hôtes ; elle guide les gens vers la voie de la piété par de bonnes méthodes et de bonnes paroles et assure des promotions d’étudiants. Elle représente un Taçawwuf sunnite vivant et loin de toutes innovations (bid’a).

Les assemblées d’invocations d’Allah (majiliss adh-Dhikr) et de prières sur le Prophète (sall Allahu’ alayhi wa salam) ne s’interrompent jamais, et dans son école coranique, la lecture ne cesse de faire vibrer ses murs jours et nuits. Son ambiance est à l’activité et à la vivacité.
Il reste à signaler que le femmes de ces Shaykh assurent elles mèmes les tàches ménagères et préparent les repas pour les étudiants de l’école coranique ainsi que pour les invitès venant de tous horizon. Leurs enfants assurent l’accueil avec discipline et modestie. Ainsi de nombreux Saint (Awlya) et gens pieux sont passè par cette Zawiya parmi lesquelsdes femmes très pieuses (qu’Allàh leur accorde Sa Misericorde).

Et nous demandons à Allah (qu’Il soit exalté) qu’il nous guide sur leur chemin, Amîn

Al hamdu li-Llàhi rabbi ‘alamìn
Louanges à Allah, Seigneur des mondes.

Sources et références :

– « Ennazr elyassir min menekibi Zawiati âl el-Bassir fi Essâhra wa Sousse wa Beni’Ayât bel Maghreb »
Auteur: Shaykh Mohammad El-Mostafa Bassir, revu par Sidi Abdel Mughith Bassir. Editeur: El-maktabat El-Ahbab à Damas.
– «Elightibat bi-Zawiyat Shaykh sidi Ibrahim El-Bassir, bi Benì ‘Ayàt ».
Auteur: Shaykh Mohammad El-Mustapha Bassir.
Manuscrit relié (bibliothèque de la Zawiya).
– « Zawiya Shaykh Sidi Ibrahim Al-Bassir : histoire et définition »
Auteur: Sidi Abdelhedi Bassir (Soutenance pour obtenir sa licence en étude islamique à la Faculté Qadi Ayad à Beni Malal).
– « Al-ma’ssoul, partie 12»
Auteur : Shaykh Mohammad El-Moukhtar Essoussi)

——————————————–
Texte original arabe de Sidi Abdel Mughith Bassir ibn Shaykh Sidi Mustafà Bassir.
La traduction en français et en italien sont le fruit de la collaboration d’un groupe de foqarà e cette document et par Umar A.F. (Italy 05/2009)

SILSILA (chaîne de transmission )
« ZAWIYA SIDI IBRAHIM EL-BASSIR »
BENÌ ‘AYÀT – MAROC

Shaykh Sidi Ibrahim El-Bassir
(Fondateur de la Zawiya)
Né :
Décédé : en 1945 (15 Rajab 1364 de Hégire)

Shaykh Sidi Abdallah El-Bassir
(fils de Sidi Ibrahim El-Bassir)
Né en 1899 (1317 de Hégire) à Elakhçass – Région du Sousse
Décédé : en 1965 (1386 de Hégire), à 66 ans.
Shaykh Zawiya: de 1945 à 1965 (20 années)
(à 46 ans)

Shaykh sidi Mohammad El-Habib El-Bassir
(fils de Sidi Ibrahim El-Bassir )
Né : en 1925 (1344 Hégire) à Benì ‘Ayàt
Décédé : en 1988 (14 Safar 1409 de Hégire), à 63 ans.
Shaykh Zawiya: de 1965 à 1988 (23 années)
(à 40 ans)

Shaykh Sidi Muhammad El-Mustapha El-Bassir
(fils de Sidi Ibrahim El-Bassir )
Né : en 1940 (1360 Hégire) à Benì ‘Ayàt
Décédé : en 2006 (6 septembre) (13 Sahban 1426 de Hégire), à 66 ans.
Shaykh Zawiya: de1988 à 2006 (18 années)
(à 48 ans)

Shaykh Sidi Ismail El-Bassir
(fils de Sidi Mustafà El-Bassir)
Né : en 1972 (1392 de Hégire) à la Zawiya Benì ‘Ayàt
Shaykh Zawiya : depuis 2006/1426 H, à 34 ans.

* * *
publié sur Forum de Fouqarà le 05/07/2010

 

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