Second discours: L’habile et le débile

A son école de Wassit, notre maître Al Imâm Al Moqri’, le magistrat Abou Al Fadl Ali Al Wassiti nous a informé disant que Acharif Annakib Abou Al Fawariss Tarrad Ibnou Mohammad Ibnou Ali Azzaynabi,

nous a informé disant que Abou Al Houssein Ali Ben Mohammad nous a informé que Abou Ali Al Houssein Bnou Safwane, nous a informé que Abou Bakr Abdoullah Ibnou Mohammad Ibnou Abi Dounia, nous a informé disant que Al Haytham Ibnou Kharija nous a informé disant que Baquiya Ibnou Al Walid, selon Abou Bakr Ibnou Abi Maryame, nous a informé disant que Hamza Ben Joundoub, selon  Abi Yaala Chaddad Ibnou Aws m’a rapporté que le prophète  (PBSL) a dit:
«L’habile est celui qui culpabilise et agit pour l’au-delà, l’impotent ou le débile est celui qui cède à sa passion et espère en Dieu.»
La consécration de ce Hadith est la connaissance Divine. (L’initiation mystique)
En effet, la connaissance Divine provient du sujet serviteur, alors que la gratification provient du Maître des mondes. Elle est la plus grande et la plus noble offrande  qu’Il fait à ses serviteurs.
Quand Allah veut choisir l’un de Ses serviteurs, l’élire parmi Ses créatures et l’illuminer par la connaissance Divine, Il porte sur lui le regard de la grâce et de la miséricorde, le met sur le chemin de la bonne conduite, le gratifie de la vigilance et de la prudence, l’éveille du sommeil des distraits, lui accorde et le gratifie de l’illumination du cœur, l’exempte de l’illusion et de la mort du cœur par le discernement, le gratifie de la pudeur, de la crainte et de la connaissance certaine, le soustrait au doute et à l’insolence de la certitude.
Quand le serviteur se pourvoie de ces qualités, une lumière jaillit de son cœur, il perçoit alors au-delà des voiles de la toute puissance, se fait désirer des jardins du paradis et apaise les flammes de l’enfer…
Si la connaissance Divine venait à être gravée sur un support, succomberont alors par sa grâce et sa beauté tous ceux qui la perçoivent. A chacun une fortune, la connaissance Divine  est  la fortune du croyant.
Une personne dit à Dhou Noun: Certes, je vous aime; Il répliqua: Si tu connais Dieu, Il vous suffira alors, sinon cherche celui qui Le connait pour qu’il te mette sur Son chemin.
La connaissance Divine, dans ma perception, est comme un arbre précieux qu’un monarque plante dans son jardin, un arbre aux branches fleuries, aux fruits exquis, au feuillage pittoresque aux troncs élancés, implanté sur un terrain pur arrosé d’une eau suave, au parfum savoureux. Le maître affectionne cet arbre pour sa noblesse, en est comblé par la beauté des fleurs et des fruits, le défendant contre toute traverse et le protégeant de toutes les épreuves.
Il est ainsi de l’arbre de la connaissance Divine que la toute puissance implante dans le cœur-pépinière de Son fidèle serviteur, qu’Elle pourvoie de Sa générosité, lui adressant à chaque instant des nuées de grâce soustraites des trésors de Sa miséricorde, l’arrosant des gouttes de la dignité, qui surgissent de l’éclaire de Sa volonté et du tonnerre de Son autorité, afin de le débarrasser des résidus d’une vision servile, le caressant de quelques brises d’une bienveillante compassion et de sollicitudes, l’élevant aux hauteurs de la proximité par cette protection et cet entretien.
Drapé de son mystère, l’initié chemine sans cesse sous l’ombre de cet arbre de la connaissance Divine, hume ses odeurs exquises et l’ébranche avec élégance. La permanence de ce cheminement l’excite alors à se délecter  de ses fruits, leur tendant le bras de la sincérité, les cueillant par les doigts de la délicatesse, pour les consommer avec appétence au point d’être accablé par l’ardeur du recueillement et s’abreuver de l’océan de l’amour, d’une gorgée  enivrante, excepté de Dieu, dont il ne s’éveille qu’à l’instant du témoignage, où il s’envole des ailes de la passion vers l’inaccessible à l’imagination des créatures.
On demanda à Al Wassiti: quelle nourriture est-elle la plus savoureuse? Il répondit: une bouchée d’invocation de la toute puissance, portée du buffet de l’éternité, par la main de la vérité, dans la confiance de Dieu.
Ennassaj disait : la plupart  des vivants quittent ce bas monde sans en avoir goûté à ses délices recherchés. Quelles sont-ils ces délices lui demanda-t- on? Il répondit: L’allégresse de la connaissance Divine  (l’initiation), la douceur de la grâce, les délices de la proximité (Divine) et l’affabilité de l’amour.
Mohammed Ibn Wassi’ a dit: Il ne doit pas s’avilir, celui que Dieu a élevé à Sa connaissance. Il est aussi du devoir de celui que Dieu a anobli et rapproché, de Lui obéir et de ne point céder à ses caprices.
Abou Yazid a dit: Il est dans la nuit un breuvage pour les cœurs des initiés qui les fait planer dans l’amour de Dieu et dans la passion de Sa rencontre.
Saches que ceux qui ne voient que Lui ont acquis la quintessence des deux mondes.
Je dis: Ce breuvage est la perplexité, qui est de deux sortes : celle de la tristesse et celle de la stupeur.
La première  est pour les exclus, la seconde est pour les initiés passionnés.
Oh ! Mentor des perplexes, augmente ma perplexité.

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