La Voie d’Allàh est unique: le Coran et la Sunna
Le coeur d’un Européen qu’il entre dans l’Islam, il contient d’habitude des idoles, des croyances fausses, des parcours déviants de la Vérité,
études et idées de différentes Traditions anciennes, des différentes Philosophies, et beaucoup d’autres choses embrouillées ensemble.
Les Maîtres du Tasawwuf ont la fonction de “purifier les coeurs” de ceux (Murid) qui se confient avec de la “sincérité” (iklàs) à eux éliminant tout ce qui n’est pas conforme au Coran et au Sunna de notre sayydinà Muhammad Rasul Allàh (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm) . Et comme lui il a fait quand a purifié « la Kaba » des idoles en élevant a son interior le Drapeau du Tawid: «Là ilàha illà Allàh», les Maitrès aident ainsi le Murid a élever dans son coeur ce drapeau du Tawid, incha sha Allàh.
Mon très aimè et Noble Shaykh Sidi Mustafà Bassir (qu’Allàh soit satisfait de lui) à lequel Allàh le Très Haut a envoyé nombreux Murid pour les aider dans le Tariqa Allàh, a aussi envoyé des disciples (Murid) italiens (entre qui aussi j’ai eu ce grand honneur) avec leurs relatifs bagages culturels (Catholiques, Bouddhistes, Induistes, Athées, Guénoniens, Franc-maçon etc…).
Le Shaykh s’est trouvé donc à devoir faire ce “travail de purification” dans nos coeurs. Ce ‘travail’ il l’a fait sur tout avec les états (Hal) avec son exemple ‘d’étreinte observance du Coran et du Sunna’ à lequel nous reportait toujours et sans autres additions. Puis il l’a expliqué avec les mots, et il l’a puis aussi agrandi le plus par des lettres magistrales, écrites pour toutes ceux qui ne pouvaient pas avoir un rapport direct avec lui. Qu’Allàh le récompense avec les meilleurs des récompenses pour sa grande patience (sabr) et bonté en le supporter mon initiale grande ignorance et présomption.
Et’ donc avec ce but, d’aider à comprendre lequel c’est le «Voie pour Allàh», «as-siràta al-mustaqim», que je publie dans ce Noble Forum des Foqarà une de ces Noble lettres du titre très éloquent:
« Le Voie pour Allàh est unique le Coran et le Sunna » (Siràt Allàh wahida al-Quran wa as-Sunna)
dans le voeu qui puisse être utile à qui il lira ses mots, incha Allàh.
Le soleil resplendit lumineux dans le Ciel mais pas tous ils le voient, ils voient seuls ceux à qui Allàh a donné la vue, et il est ainsi pour la Vérité (Haqiqa), elle est « claire et resplendissante », et Allàh avec Ses Nobles mots du Coran l’a faite parvenir à toute l’humanité, al hamdu lillàh, mais pas tous réussissent à la voir et leur accepter.
Prions Allàh le Très Haut (s.w.a.) que nous mette entre ceux qui acceptent Ses mots et qu’ils voient la vérité en elles contenus avec la vision intérieure du coeur (basira), amin
assalamu ‘alaykum
votre frère Umar
celle du Coran et de la Sunna “
Bisimillhai r-Rahmàni r-Rahìm
Au nom de Dieu le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
En Lui [Allàh] je cherche aide, sur Lui je m’appuie, et à Lui je me confie.
Les Bénédictions et la Paix soient sur le Sceau du parcours [khàtamat al-matàf]
Sayyidinà Muhammad, Envoyé comme Miséricorde pour les Mondes,
ainsi que sur sa Famille, sur ses Compagnons [sahaba],
et sur tous ceux qui les ont suivis en conformité parfaite [ihsàn],
jusqu’au Jour du Jugement.
De la part du serviteur des fuqarà [indigents en Dieu], le plus humble et pauvre des serviteurs sur terre : Muhammad Al-Mustafà Bassir, fils du Shaykh Sidi Ibrahim Bassir.
À vous tous mes frères en Allàh, sidi [littéral.: messieurs], fuqarâ, [littéral. besogneux de Dieu], sans exception Arabes et non Arabes, hommes et femmes, vieux et jeunes, grands et petits -et il n’y a de petit que le petit en âge-, Muqaddimin [représentants du Maître] et Muridin [disciples du Maître]- ;
qu’Allàh nous submerge tous ensemble dans la source de Sa satisfaction [Ridà], dans l’océan de Son Amour et qu’Il nous couvre [jallaba] de Son indulgence et de l’Intégrité. Amîn.
Assalamu ‘alaykum [que la paix soit sur vous] mon très aimé, mille fois et encore le double ; que la Miséricorde et la Bénédiction d’Allah soient sur vous et ceci grâce à la présence de celui qu’Allàh a soutenu et chargé d’entre Ses serviteurs de garder et de défendre Sa Religion sur Sa Terre, le jeune et vaillant “al-Fatà”, le Roi, Sidi Muhammad VI, qu’Allàh lui donne la victoire.
Mes frères en Allàh, l’objet de cette lettre [risala] est d’avertir et de rappeler, aussi bien à vous qu’à nous, ce qu’Allàh nous a imposé dans notre Culte [Din] : Il nous a chargé d’appeler les gens [da’wa] à Lui (et à Sa Religion) par la sagesse et le bon conseil.
Le Prophète Sayyidinà Muhammad (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm) a dit :
«La Religion est [de donner] le bon conseil [sincère][à-dinu nasiha]». Les Compagnons demandèrent:
«Envers qui, ô Envoyé d’Allàh »? Il répondit: «Envers Allàh, Son Livre (Coran), Son Envoyé, les Imams des musulmans et l’ensemble de la communauté [des musulmans – Umma]». (hadith rapporté par Muslim).
Le Prophète (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm) a dit : « Allàh le Très Haut dit : la meilleure façon de Me servir est le bon conseil à Mon sujet [nasiha lìì]» (Al hilya, livre 8, p. 175).
Dans un autre hadith , le Prophète (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm) dit : «Parmi les gens de la Voie [qawm], il n’y a aucun bien à ne pas se conseiller mutuellement et il n’y a aucun bien à ne pas aimer recevoir le bon conseil. »
Sachez mes frères -et qu’Allàh nous donne la réussite en ce qu’Il aime et en ce qui Le satisfait [yahbuhu wa yardahu]- qu’Allàh nous ordonne de nous conseiller la Vérité [al-Haqq] et la Patience [as-Sabr] comme il nous le rappelle dans la Sourate coranique (Al-Asr 103) :
«Par le temps, en vérité l’homme est en perdition, sauf ceux qui croient, qui font le bien et qui se recommandent mutuellement la vérité et qui se recommandent mutuellement la patience».
Il nous dit, en outre, dans un autre verset:
«En ce Jour (du Jugement) les amis seront des ennemis les uns pour les autres, excepté les pieux.» (Cor. Sourate Az-Zukhruf 43, v. 67)
Mes frères il y a un conseil dont j’aimerais vous faire part, que j’applique avant tout à moi-même, et qui a été donné par Allàh aux premiers et aux derniers (hommes) ; Allàh dit:
«Nous avons déjà recommandé à ceux auxquels, avant vous, le Livre fut donné, tout comme à vous mêmes, de craindre Allàh [ani attaqwà- Allàh]» (Cor. Sourate An-Nìsà IV, v. 131)
Ibn ‘Atà Allàh dans son livre ″Hikam″[Sentences de Sagesse] dit:
«Celui qui te conseille le monde [dunyà] te trompe, celui qui te conseille le travail [‘amàl] t’épuise (à la fatigue), et celui qui te conseille Allàh te donne le bon conseil, [nasiha]».
Ton véritable frère, est ton frère en religion et non pas le frère pétri de pâte terrestre. Le vrai frère est celui qui te donne le bon conseil [nasiha] et non pas celui qui te trompe et t’épuise.
Combien de gens sont considérés intelligents et sages [‘aqàl’], mais qui sont ceux qui le sont véritablement ? Est-ce que ce sont ceux qui se ruent sur ce bas-monde [dunyà], rivalisant dans les biens et les richesses, dans ses plaisirs et ses délices, pareils aux papillons qui la nuit venue tournoient à la lumière de la lampe ? Attirés par sa flamme brûlante, elle leur consume d’abord les ailes, puis tout le corps, leur bien le plus précieux.
Comme nous l’a enseigné le meilleur des hommes [Sayyidinà Muhammad, sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm]: «La personne intelligente (sage) est celle qui réprimande son âme et oeuvre pour la vie de l’Au-delà [akhira] et le sot est celui qui court derrière les passions de son âme et ne remet en Allàh que de vaines espérances».
Ce monde [dunyâ] nous préoccupe et nous occupe en nous détournant de ce qu’Allah veut de nous. Ecoute ce que dit à son sujet Celui qui nous a créés et qui l’a créé pour nous :
« Dìs, la jouissance [usufruit] d’ici-bas [à-dunyà qalil] est insignifiante mais l’Autre vie est meilleure [wa akhiratu khayrun] pour quiconque est pieux». (Cor. Sourate An-Nisà 4, v.77)
«Tu leur proposes la métaphore de cette vie terrestre [dunyà] : elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du Ciel et avec laquelle se mélange la végétation de la terre. Puis elle devient chaume sèche que les vents dispersent». (Cor. Sourate Al-Kahf 18, v. 45)
« Cette vie terrestre n’est qu’amusement et jeu [wa mà hàdihi al-hayawàtu ad-dunyà illà lahwun wa la’ibun]».(Cor. Sourate Al-‘Ankabùt 29, v. 64)
«…et la vie présente n’est que jouissance trompeuse [wa mà al-hayawàtu ad-dunyà illà matà’u alghururi]». (Cor. Sourate Al-Imran 3, v.185)
Mon frère, si tu es sage (intelligent), pourvois à ton salut avant qu’il ne soit trop tard ; agis et œuvre pour lui avant que le présent ne devienne le passé et que les bénéfices du moment prennent fin.
Prendre la vie au sérieux, c’est se préparer pour le départ définitif (la mort) qui est inéluctable. Ne te laisse pas vivre, bercé et nourri par d’éphémères jouissances et de fausses espérances.
Considère avec attention cette belle métaphore et cette excellente Parole :
«La jouissance (usufruit) de la vie présente n’est que peu de chose comparée à l’Au-delà [famà matà’u al-hayawàti à-dunyà fì al-akhirati qalìlun]». (Cor. Sourate At-Tawba 9, v. 38)
C’est avec effort et beaucoup de fatigue que l’homme acquiert les biens terrestres et ses jouissances [al-Matà’], Mais cet objectif prioritaire qu’il obtient en déployant mille efforts tout au long de sa vie, est par contre, pour celui qui choisit la voie du renoncement [Zuhd], futile et éphémère et donc à rejeter : la priorité (dans ses occupations) est réservé à ce détachement (du monde).
Mon frère, reconsidère bien ta vie de chaque jour et pourvois à tes affaires en suivant les enseignements donnés par notre Créateur, d’autant que Son décret [qadar] nous a guidé à la compagnie de frères qui nous sont proches, pour nous accompagner sur la Voie de la rectitude [tariqa sawiy], Voie en laquelle on se sent étranger et qui inspire la peur, difficile à parcourir, pleine de dangers, où on est seul et où le risque de se perdre est grand. Aussi, celui qui a un frère en Allàh qui lui prodigue le bon conseil [nasiha] et qui l’accompagne (dans le Voie) doit serrer sa main avec force sans jamais le lâcher, ainsi que l’a dit Al-Habib (le Prophète Sayyidinà Muhammad- sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm):
«Aimes qui tu veux, tu en seras séparé, vis comme tu veux, la mort est ta destinée, fais ce que tu veux, tu seras rémunéré en conséquence» [dans le sens qui les bonnes oeuvres seront récompensées et les mauvaises seront laissées au libre Jugement d’Allàh N.d.T.]
Mes Frères en Allàh, Allàh le Très-Haut dit : «Dìs: O Gens du Livre, venez à une parole commune [kalimatin sawài] entre nous et vous : que nous n’adorions qu’Allàh sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres comme Seigneur, en dehors d’Allàh. Puis s’ils tournent le dos, dites: soyez témoins que nous, nous sommes soumis.» (Cor. Sourate al-Imràn 3, v.64)
Mes frères en Allàh, Allàh le Très-Haut dit : «Ceci est Ma Voie droite, suivez-la, et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa Voie [Wa ‘Anna Hādhā Şirāţī Mustaqīmāan Fa Attabi`ūhu Wa Lā Tattabi`ū As-Subula Fatafarraqa Bikum `An Sabīlihi Dhālikum] ». (Cor. Sourate Al-’An’ām 6, v. 153)
Le voyageur [sàlik – cheminant de la voie spirituelle] est celui qui marche sur la voie unique [tariqa wahida] qui le conduira au but désiré.
La Voie d’Allàh est Unique [siràta Allàh wahida] mais les obstacles dressés par le shaytan [satan] pour nous en détourner en nous embellissant d’autres chemins (qui mènent à lui) sont multiples et attrayants. À ce propos, le Prophète d’Allàh, Sayyidinà Muhammad (sallà Allàhu ‘alyhi wa sallàm) dit:
«A l’orée de chaque voie il y a un shaytàn qui appelle les gens à le suivre».
La Voie d’Allàh est Unique [siràta Allàh wahida]. C’est ce qui est enseigné dans le Coran, et c’est à quoi la Sunna a appelé. Allàh le Très-Haut dit :
«Qui se sépare du Prophète après que la bonne direction lui a été manifestée [bayàn], et qui suivra une voie différente de celle des croyants [mu’minìn] Nous (Allàh) lui tournerons le dos, comme il Nous l’a tourné, et Nous le ferons brûler en enfer, quelle triste destinée» (Cor. Sourate Al-Nisà 4, v.115)
Les appartenances aux Organisations, aux Groupes et aux (différents) mouvements, quels qu’ils soient, ne font pas que disperser nos énergies, ils constituent des obstacles dans le Voie du voyageur [sàlik], afin qu’il n’accélère pas le pas sur la Voie droite [siràt al-mustaqim] et sont de plus une perte de temps. Ces appartenances (aux différents groupes), prennent beaucoup de nous et n’entraînent que divagations (mentales). Elles nous privent de ce qu’il y a de plus cher et précieux : notre souffle vital [anfàs], le temps (les heures et les nuits) dont nous ne récoltons que fatigue physique et supplice mental, et ce, alors même que nous n’avons aucune responsabilité à assumer dans ces affaires [qui ne nous concernent pas N.d.T.].
Notre responsabilité est envers l’Islam ; nous sommes invités à y consacrer nos heures, nos minutes, nos nuits. Les oeuvres que nous accomplissons en suivant ses enseignements (commandements) ainsi que les conseils du meilleur des hommes, notre bien-aimé Prophète (sallà Allàhu ‘alyhi wa sallàm) sont pour nous un gain pour l’éternité ; par contre, tout ce qui est fait en vue de satisfaire nos passions et nos désirs (individuels), est une perte.
Que l’homme observe avec attention ses œuvres. Nous avons embrassés l’Islam et lui avons ouvert nos coeurs, mais croyons nous encore que chaque chemin mène à Al-Rahmàn [Le Tout-Miséricordieux- un des 99 noms d’Allàh] ? (c’est-à-dire avons-nous définitivement délaissé les courants, les sentiers tortueux qui nous éloignent de la juste Voie, celle d’Allàh?). A bien y réfléchir, ces appartenances sont des chemins illusoires qui mènent au shaytan [satan].
Le Bien-aimé [Al-Hàbib], l’Elu [Al-Mustafà] (deux noms du Prophète Sayyidinà Muhammad, sallà Allàhu ‘alyhi wa sallàm), selon ce qu’a rapporté Al-Harith, Alì (qu’Allàh soit satisfait de lui) a dit:
«J’ai entendu le Prophète (sallà Allàhu ‘alyhi wa sallàm,) dire :
« Il y aura désordre et dispersion aussi sombres que la nuit sombre»
– J’ai demandé: «Ô Envoyé d’Allàh et quel sera le Salut »?
– Le Prophète répondit : «Le Livre d’Allàh [Coran] -Béni soit le Très- Haut- qui porte les nouvelles de ceux qui vous ont précédés, les renseignements de ceux qui vous succéderont ; il est l’Arbitre entre tous. Clair, il ne permet pas d’obliquités, l’usage de subterfuges ; quiconque l’ignore, aussi puissant soit-il (tyran), Allàh le brisera. Quiconque recherche le Voie (de la Sagesse) ailleurs qu’en lui, Allàh l’égarera. Le Coran est la corde solide d’Allàh, Sa Lumière [nuruHu] clarifiante, le Souvenir Sage [dhikr hakim] la Voie droite, [sirat al-mustaqim] ; avec lui, on ne peut pas tomber dans l’illusion, avec lui les langages ne sont pas ambigus, les avis ne se dispersent pas ; les Savants ne s’en rassasient jamais, les pieux ne s’en lassent pas, ne s’en ennuient pas, n’ont de cesse de le réciter dans la découverte inépuisable de ses significations : ses merveilles sont infinies ; et, de lui, les djinns ne cessent de proclamer, dès qu’ils l’entendent: “en vérité nous avons écouté une Récitation merveilleuse” (Coran. Sourate Jinn 72, v.1). Le Savant [‘Alim] qui a pris sa Science (du Coran) précède les autres, celui qui parle avec ses paroles (qui deviennent sa parole) est véridique [siddiq], celui qui gouverne avec est Juste, celui qui le met en pratique dans ses actes [‘amal bihi] est récompensé, et celui qui appelle à lui [daw’à ilayhi] (invitent les gens à le lire et à le suivre) est guidé sur la Voie droite [sirat al-mustaqim]» (Hadith)
Ainsi sont les fondements [asùl] de notre Tariqa Shadhiliyya-Muhammadiyya:
– Craindre Allàh [taqwà Allàh], dans le secret et dans le manifeste.
– Suivre la Sunna dans nos paroles et dans nos actes.
– Ne pas demander aux créatures, soit quand tu as, soit quand tu n’as pas
– Etre satisfait d’Allàh, que ce soit dans le peu [qalìl] ou dans l’abondance [kathìr].
– S’en remettre à Allàh, dans la satisfaction aussi bien du bon sort [sarrà’] que de l’adversité [darrà’].
Mes frères, notre appartenance à la Tariqa des Gens d’Allàh [Tariqa Ahl-Allàh] (les initiés), notre fuite vers Allàh, nous oblige à être fidèles et sincères dans la voie [sirat] à laquelle nous appartenons. Les nobles sieurs [sàdàt plur. de sayyid] disent :
«Le bas-monde [Ad-dunyà] est la maison de ceux qui n’ont pas de maison, et la satisfaction de celui qui est dénué de discernement [‘aql] »
Diriger notre attention vers autre qu’Allah nous éloigne de Lui, et entrave notre marche sur le chemin spirituel ; comme disent encore nos nobles sieurs [sàdat] :
«Le faqir [pauvre, besogneux de Dieu, celui qui suit une Voie Spirituelle] qui regarde constamment à droite et à gauche (qui est distrait) n’arrive jamais».
Donc je vous conseille de fermer les yeux et de boucher vos oreilles (c’est-à-dire à ne pas prêter intérêt et attention au tout ce qui vous entoure) ; comme a dit notre Shaykh Sidi Moulay Al ‘Arbì Ad-Darqàwì (qu’Allàh soit satisfait de lui):
«Le faqir (celui qui est sur le Voie) qui ne ferme pas sa vue et son ouïe à ce monde ne pourra pas marcher avec nous ».
Allàh dit : «Allàh n’a pas mis dans la poitrine de l’homme deux cœurs [mmà ja’ala Allàhu ils-rajulin min qalbaini fì jaufihi]» (Cor. Sourate Al-Ahzab 33, v. 4)
L’oeil du coeur est unique [fàl-qàlbiluhu’ain wàhadat], et quand il s’oriente dans une direction, l’autre direction lui est complètement cachée.
Deux amours ne peuvent cohabiter dans un seul cœur : l’amour pour ce bas-monde [dunyà] et l’amour pour l’Au-delà [akhira]… à l’exception de l’homme qui a renoncé au monde [dunyà] et a gagné l’Au-delà [akhira] par sa sincérité : à celui là, en récompense de sa sincérité [ikhlàs] et de sa fidélité [sadiq], Allàh peut mettre le monde [dunyà] à son service, comme il est rapporté dans le hadith qudsi du Prophète Sayydinà Muhammad (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm) :
«O monde [dunyà] sois le serviteur (mets-toi au service) de celui qui Me sert, et épuise celui qui te sert [yà dunyà akhdamì min khadamnì wa ta’abì min khadamuka]»
La Voie [Tarìqa] est longue, Allàh le Très-Haut dit :
«Cependant n’atteindront une telle perfection que ceux qui sont constants, ceux dotés d’une grâce infinie» (Cor. Sourate Fussilàt 41,v.35)
Notre aimé [habibunà] Prophète (sallà Allàhu ‘alyhi wa sallàm) a dit:
«Personne, Prophète ou autre homme ne reçoit ces biens (faveurs éminentes) que par la persévérance et la patience [Sabr]».
Allàh le Très-Haut dit :
«Et Allah est avec les patients [wa Allàhu ma’a as-sàbirìn]». (Cor. Sourate ‘Anfàl 8, v. 66)
La patience et la persévérance (Sabr) :
– dans l’obéissance (à Allàh) [al-sabr ‘alà al-tà’at]
– en ne désobéissant pas (aux interdits) [al-sabr ‘alà al-ma’siya]
– envers l’aimé (celui qui t’aime) [al-sabr ‘alà al-muhib]
– dans les jours de peine [al-sabr ‘alà al-makrùh]
La patience et la persévérance concernant l’obéissance, ainsi qu’Allah nous l’a expliqué dans ce verset coranique :
«Patientes auprès de ceux qui invoquent leur Seigneur au matin et au soir, désirant Sa Face [wà asbiru nafsaka ma’a alladhìna ya’ùna rabbahum bi-l-ghadawàti wa-l-mashiyyi yuridùna wajhahu]» (Cor. Sourate Al-Kahf 18 v.28)
La patience et la persévérance concernant le fait de ne pas désobéir (en s’abstenant de l’illicite et de l’interdit) dans un monde de péchés : quand les tentations sont à portée de main et que tu ne dois pas t’en approcher.
La patience et la persévérance concernant l’être aimé, [l’amant – muhib], qu’il se sépare de toi ou que tu te sépares de lui.
La patience et la persévérance concernant les jours de peine qui peuvent nous toucher et nous affliger, Allàh dit: «En vérité Allàh est avec ceux qui le craignent et avec ceux qui font le bien [inna Allàh ma’a alladhìna attaqawa wa-lladhìna hum muhsinùn]» (Coran Sourate An-Nahl 16, v.128)
Je vous conseille de sauvegarder [muhafaza] la prière [salàt] et ce qui lui est inhérent, dans ses conditions et ses obligations (ses commandements), en commun avec les autres frères -à la mosquée si cela est possible-, et à l’heure prescrite selon la Parole Allah le Très-Haut :
«En vérité la prière pour les croyants est une obligation à accomplir en des moments déterminés (marqués) [inna as-ssàlawàta kànat ‘alà al-mu’minin kitàban mawqùtan]» (Cor. sourate An-Nisà 4, v.103).
Votre meilleur acte, ainsi que l’a dit le Prophète sincère et véridique, Sayyidinà Muhammad (sallà Allàhu ‘alayhi wa sallàm), est :
«La prière [salàt] exécutée en son temps» [al-salàt law qatahà].
Regroupez-vous, faites attention de préserver vos liens car le loup n’attaque que le mouton isolé et ce loup est le shaytàn.
Prenez garde ! Prenez garde ! Prenez garde ! (à ne pas vous diviser). Allàh dit : «Accrochez-vous tous ensemble à la corde d’Allàh et ne vous divisez pas [wa’tasimù bi-habli Allàh jamì’an wa là tafarraqu]» (Cor. Sourate Al-Imràn 3,v. 103) et encore:
«Et Allàh dit la vérité [al-Haqq] et c’est Lui qui guide sur le chemin» [wa Allàhu yaqùlu al-haqqa wa hua yahdì as-sabìl] » (Cor. Sourate Al-Ahzab 33, v.4)
Notre Seigneur [Allahumma] !
Remplis nos coeurs de connaissance [ma’àrifa] et de finesse [subtilité – latà’if] et fais qu’elles ne Te voilent pas à nous dans les arrêts [mawàqif],
fais nous Témoins de Toi
et pour Toi, fais que notre aspiration [humùmunà] à Toi sois l’unique aspiration,
Notre Seigneur [Allahumma] !
Donnes nous la réussite en ce qui Te satisfait.
Notre Seigneur (Allahumma) !
Fais que nous appartenions à : «Ceux qui écoutent Ma Parole [al-qawla] et qui suivent le meilleur d’elle, ceux-là sont ceux qu’Allàh guide, ceux-là sont les doués d’intelligence [Alladhìna yatami’ùna al-qawla fayattabi’ùna ahsanahu ùlàika alladhina hadàhumu Allàhu wa ùlàika hum ulù l al-bàb]». (Cor. Sourate Az-Zumar 39, v.18)
A une autre lettre, si Allàh veut, si Allàh veut [en shà’ Allàh]
Que la paix, la bénédiction et la grâce d’Allàh soient toujours avec vous
Assalamu alaykum wa rahmatullàhi wa barakatuhu wa sallam
le 26 Rabi II H (15 juin 2004) à la Zawiya Sidi Ibrahìm Bassir de Béni ‘Ayat – Maroc
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Lettre écrite par Shaykh Sidi Muhammad al-Mustafà Bassir
(à la “Zawiya Sidi Ibrahim Bassir” de Beni ‘Ayat, Maroc)
au faqir (italien) Umar A.F. pur la faire connaitre aux Foqara italiens, mais aussi à tous les frères en Allàh
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– Traduction du texte original Arabe en italien et notes de Umar A.F. avec la principale aide de Sidi Muhammad Guerfi (qui Allàh le récompense)
– Traduction française d’Umar A. F. avec l’aide de la soeur française Saida Mariam (qui Allàh la récompense)
(Maggio 2009)